Nom : Besse
Prénom : Françoise
Âge : 40 ans
Vit à : Veysonnaz (VS)
Statut : mariée, 3 enfants
« C’est à chaque fois un plaisir d’accueillir des athlètes du monde entier ! »
Une vraie passionnée de ski sous toutes ses formes : voilà comment l’on pourrait décrire Françoise Besse. Cette maman de trois filles a passé la plus grande partie de sa vie sur des lattes, que ce soit en ski alpin, en ski de fond mais aussi et surtout en télémark ! Françoise fait partie des premiers pratiquants de ce sport à Thyon. C’était il y a plus de 20 ans. Après un début de carrière en ski alpin, elle se tourne en 2001 vers les compétitions internationales de télémark. Et c’est le coup de foudre ! Elle remporte trois titres de championne du monde ! En parallèle, Françoise développe le télémark dans la station en faisant d’abord venir des compétitions nationales. Puis la FIS (Fédération internationale de ski) accepte la venue de manches de Coupe du monde dès 2004 ! Suivront les Championnats du monde en 2007 et cette saison ce sont les finales de la Coupe du monde 2016/2017 qui seront organisés par le comité de Françoise.
Quelle est votre histoire avec la station de Thyon ?
Je ne suis pas arrivée à Thyon dès mon plus jeune âge! Au contraire, j’étais plutôt chez les voisins, à Veysonnaz. Je suis arrivée à Thyon par hasard quand les deux domaines se sont rapprochés et que l’on pouvait skier partout. Et je me suis retrouvée assez rapidement à travailler à l’Office du Tourisme aux Collons. Au niveau sportif, j’ai fait mes premiers pas en compétition à Thyon en ski alpin et ensuite en télémark.
Pourquoi avoir décidé de quitter le ski alpin pour le télémark ?
Par obligation au début, parce que quand j’ai fait ma patente de ski alpin il fallait une deuxième discipline. J’ai testé le snowboard mais sans plus. J’ai ensuite essayer le télémark et là ça a tout de suite fonctionné !
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce sport ?
Les sensations et la liberté que procure le télémark. C’est un peu bateau de répondre ça, je sais (rires) ! Mais j’aime le fait de ne pas avoir les deux pieds attachés. On peut tout faire et aller où on veut. J’adore aussi le contact avec la neige. Dans la poudreuse, c’est juste génial ! On a presque la tête dans la neige tellement on descend bas dans notre mouvement.
Est-ce plus physique que le ski alpin ?
Définitivement ! Nous utilisons d’autres muscles et les premières fois que l’on pratique le télémark, c’est juste terrible (rires) ! Ca brûle les cuisses ! Il n’y a pas de répit comme en ski alpin. Le corps travaille en continu.
Comment en êtes-vous venue à la compétition de haut niveau ?
Un peu par hasard en fait. Un jour, je me suis retrouvée à participer à une compétition et tout a bien fonctionné pour moi d’entrée. Mon passé de skieuse – avec cette habitude de tracé une ligne et de suivre un tracé- m’a permis de faire tout de suite la différence par rapport aux autres concurrentes. Ma progression a été assez rapide. J’ai très vite pu rejoindre le circuit de la Coupe du monde et j’ai voyagé aux Etats-Unis, en Norvège et en Finlande. C’était une expérience incroyable ! Nous étions toujours entre 20 et 25 filles et une soixante de garçons au départ. Donc plus qu’actuellement. La moitié venait du ski alpin et l’autre moitié du ski de fond. Ca donnait des styles très différents !
A Thyon, vous avez participé activement au développement du télémark, racontez-nous
Des manches de Coupe du monde de télémark avaient été annulées aux Etats-Unis en 2003 et en tant que membre de l’Office du Tourisme j’ai pu organiser sans problème la venue de ces compétitions à Thyon en motivant quelques personnes travaillant dans la station. Cela a été une chance énorme pour nous et c’est comme ça que tout a démarré. Les compétitions ont tout de suite plu au public et beaucoup ont ensuite désiré nous donner un coup de main au niveau de l’organisation. Ils sont chaque année une centaine à nous aider ! De fil en aiguille, une demande est aussi arrivée dans les magasins de sport de la station pour louer des télémarks. Ils se sont donc équipés en matériel pour permettre aux personnes intéressées à essayer le télémark. Les pistes de Thyon se prêtent de plus à merveille à cette pratique. Il y a des pistes faciles pour débuter et d’autres pour progresser gentiment et atteindre un bon niveau assez rapidement.
Vous avez organisé en tout cinq manches de Coupe du monde, une édition des Championnats du monde et cette année ce sera la finale de la Coupe du monde 2016-2017. Qu’est-ce que vous motive à continuer l’aventure ?
C’est déjà l’ambiance familiale et cool qu’il y a au sein de notre comité d’organisation mais aussi dans le milieu du télémark en général. C’est à chaque fois un plaisir d’accueillir des compétiteurs du monde entier. Nos bénévoles sont les mêmes depuis le début et on se réjouit à chaque fois de les retrouver. On rigole toujours beaucoup tous ensemble et c’est ça qui nous motive à repartir chaque année pour une nouvelle organisation !
Votre investissement pour promouvoir le télémark à Thyon a payé puisque trois jeunes télémarkeurs de la région font partie aujourd’hui de l’élite mondiale (Amélie Reymond, Bastien Dayer et Nicolas Michel). Quel est votre sentiment par rapport à cela ?
C’est juste génial de les voir skier à ce niveau-là ! Ce qui est vraiment chouette pour moi, c’est de voir qu’il y a des filles et des garçons de plus en plus jeunes qui se mettent à la pratique du télémark grâce au succès d’Amélie, Bastien et Nicolas. Actuellement dans le groupe local il y a 17 jeunes de tous les niveaux et de tous les âges qui ont commencé. Ils ont chaque année l’occasion de faire leurs premières courses FIS à Thyon. Ce qui compte nous, c’est le sourire qu’ils ont sur leur visage à chaque fois qu’on les croise.
Les finales de la Coupe du monde de télémark se tiendront du 9 au 11 mars à Thyon. Quelle sera le point fort de cet événement ?
Cela dépendra de la situation au classement général et des différentes disciplines avant ces finales. Si les globes de cristal sont déjà joués avant les courses à Thyon, ce sera donc des courses « pour le plaisir ». Par contre si c’est encore serré ça pourrait être très intéressant à vivre. Ce serait intense ! Et les finales sont toujours un moment très festif pour les athlètes. Le dernier soir, tous vont se relâcher et il y aura certainement une jolie fête pour marquer la fin de la saison.
D’où viennent ces athlètes ?
Les nations principales sont la Norvège et la Suède. La France a aussi une grande équipe, tout comme la Suisse. Cette année il y aura aussi des Russes ! Et nous accueillerons peut-être à nouveau des Japonais. Ce serait super !
INFO GENERALE
Quoi ? Finales de la Coupe du monde FIS de télémark 2016-2017
Quand ? Du 9 au 11 mars 2017
Où ? Sur la piste de la Muraz et d’Etherolla