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Rencontre avec Andy Dayer : directeur de l’Ecole suisse de ski à Thyon

Nom : Dayer

Prénom : Andy

Âge : 33 ans

Vit à : Hérémence (VS)

Statut : marié

« Notre atoût ? C’est l’ambiance familiale et joviale qui règne au sein de l’école… »


Pour Andy Dayer, Thyon est bien plus qu’un lieu de travail. Né en 1983 à Hérémence, l’actuel directeur de l’Ecole suisse de ski et de snowboard a vécu toutes ses premières dans la station : premiers pas dans la neige, premières sensations sur des skis et premiers déhanchés sur la piste de danse. Connu pour son organisation hors paire – qu’il a acquise à l’armée sous le grade de sergent-major- Andy gère chaque hiver une soixantaine de moniteurs de ski, de snowboard et de télémark. Un beau challenge pour celui qui a repris les rennes de l’ESS il y a trois saisons, à seulement 29 ans ! Rencontre.


Pourquoi avoir repris l’Ecole de ski et de snowboard ?


L’ancien directeur (Paul Dayer) voulait partir et on m’a demandé si j’était intéressé à reprendre le flambeau. Ça m’a tout de suite intéressé ! Je revenais d’une période où j’avais démissionné de mon ancien travail et je n’avais plus non plus envie de faire de saison en tant que moniteur après quinze hivers dans ce rôle-là. Je me suis présenté et j’ai été nommé par l’Assemblée générale.


Quel était votre intérêt dans cette reprise d’une école de ski? C’est un sacré défi j’imagine…


J’étais sergent-major à l’armé et j’ai toujours eu un côté assez psychorigide. Diriger les gents, ça ne m’a jamais posé vraiment de problème. Et puis c’était un nouveau défi aussi par rapport à la station vu que j’ai toujours skié ici depuis tout petit. Avec ma famille on est lié à la station.


Quelles sont les qualités requises pour être directeur d’une école de ski, selon vous?


De la patience, de la passion, de la compréhension et puis être touche-à-tout. Savoir faire de la comptabilité et de l’administratif, ne pas avoir peur de devoir peller la neige, réussir à gérer des moniteurs qui sont là plus pour le plaisir plus que pour le travail surtout à la période de basse saison.


Quels sont les défis actuels pour une école de ski comme la vôtre ?


Nous sommes la seule école de ski à Thyon. Mais ce n’est pas parce que nous sommes les seuls que nous devons nous endormir ! Le défi, c’est de réussir à attirer les gens en sachant que dans la station on n’est pas au sommet de l’échelle des services. Il y a d’abord les logements, les remontées mécaniques, les magasins et seulement ensuite l’école de ski. Le challenge pour moi serait de réussir à créer un « pool » avec tous ces partenaires-là. L’idée est que les clients aillent sur un site sur lequel il réservent tout, qu’ils paient une fois et qu’ils retrouvent sur le terrain toutes les prestatons au même endroit.


Vos prestations sont trop dispersées aujourd’hui ? Vous perdez de l’énergie à aller chercher le client ?


Oui. Si vous regardez à Thyon 2000 par exemple, tout est à la même place ! Les gens viennent, parquent la voiture au parking, peuvent aller chercher leurs abonnements, leurs appartements, leur skis et prendre des cours, le tout au même endroit et sur un rayon d’environ 500 mètres ! Tandis qu’aux Collons, il y a l’étage des Masses à 1600 mètres, il y a Les Collons 1800, Les Collons 1850 et Les Collons 1900. Il y a quelque chose à tous les étages ! Nous avons le bureau aux Collons 1850 et nous avons la chance d’avoir une caisse pour retirer les abonnements et un magasin de sport proche de nous. Mais c’est vrai que le défi ce serait de tout regrouper sur un même étage ici aux Collons, comme c’est le cas à Thyon 2000.


Quels sont les atoûts de votre Ecole suisse de ski et de snowboard si on la compare avec d’autres en Suisse romande ?


Notre atoût, c’est l’ambiance familiale et joviale qui règne au sein de l’école. La majorité des moniteurs revient d’année en année ! Il y a un vrai suivi avec les clients. La force que l’on a réside dans la diversité de notre offre : nous proposons du télémark, du ski, du snowboard et du ski de fond. Nous avons aussi un bureau des guides en relation avec notre école de ski. Notre Jardin des neiges est l’un des plus grands du Valaiset notre domaine skiable est parfait pour les familles.


Quelques chiffres intéressants à nous donner ?


Nous sommes un staff de 65 moniteurs pendant la haute saison. Sur les quatre mois et demi d’hiver, on arrive à peu près à 10'000 heures d’enseignement donnés tous services confondus (ski, snowboard, ski de fond, télémark, bureau des guides). Au niveau de l’âge des clients, ça commence au Jardin des neiges dès 3 ans et ça peut aller jusqu’à 77 ans. Le plus ancien de nos moniteurs vit cette année sa 35ème saison chez nous ! Il est à la retraite mais continue de donner des cours pour nos clients, essentiellement par passion de l’enseignement du ski.


Est-ce que vous avez un rêve ?


Je rêve de voir la station se développer aussi l’été. Parce que c’est surtout un joli produit d’hiver pour le moment. C’est ma région, je l’aime et j’aimerais bien qu’elle puisse proposer des nouvelles activités. Ça pousserait les jeunes à s’intéresser à la station et à rester, selon moi.


La face cachée d’Andy : le théâtre


En parallèle à ses activités professionnelles, Andy s’adonne à une passion qu’il nourrit depuis son adolescence : le théâtre. Sur les planches depuis 1993, alors qu’il n’avait que 10 ans, Andy s’échappe de la pression du quotidien en incarnant des personnages tous plus différents les uns que les autres.


Qu’est-ce que vous aimez dans le théâtre ?


C’est le fait de pouvoir changer de personnalités. Plus un rôle est éloigné de ma personnalité, plus j’ai du plaisir. C’est comme ça que je m’évade de la vie active. C’est une manière de pouvoir m’exprimer en me faisant passer pour une autre personne.


Le théâtre vous a aidé d’une manière ou d’une autre dans votre métier de directeur d’école de ski ?


Le théâtre m’a aidé au niveau de la présence que je dois avoir face aux moniteurs. C’est important de se sentir à l’aise quand on prend la parole devant beaucoup de monde.

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