Nom : Dion
Prénom : Nicolas
Âge : 42 ans
Vit à : Les Collons (VS)
Statut : Célibataire
« L’ambiance est toujours très festive au sein de notre club de télémark ! »
Son accent québécois ne passe jamais inaperçu dans les bars et restaurants de Thyon ou encore dans les rayons du magasin Theytaz Sports où il travaille en tant que skiman. Nicolas Dion est arrivé en Valais il y a 15 ans via un contact sur place. Très vite, il se lie d’amitié avec de nombreux travailleurs et habitants de la région. Il faut dire que les Québécois ont le contact humain facile! Bon skieur à la base, Nico reçoit ses premiers conseils en télémark de la part de Françoise Besse – la triple championne du monde- qui travaillait à l’époque juste à côté de son lieu de travail, à l’Office du Tourisme. Pour le Canadien, c’est la révélation. Il ne quitte plus ses lattes à talon libre et reprend en 2009 la présidence du club de télémark Mouch’Paba, qui réunit aujourd’hui une centaine de membre.
Qu’est-ce que vous retenez de votre arrivée à Thyon il y a 15 ans ?
La première fois que je suis venu ici, il faisait « jour blanc » comme on dit. C’était en octobre et la station était vide. Il était minuit en plus. Donc ma première impression était un peu… difficile ! J’étais engagé par Theytaz Sports en tant que skiman. J’avais une idée du ski puisque j’avais travaillé dans un centre de sports d’hiver au Québec avant de venir mais j’ai dû apprendre le métier au fur et à mesure des saisons avec les conseils de quelques gars du coin. Aujourd’hui je m’occupe de toutes les commandes techniques du magasin : les skis, les équipements pour le sauvetage et l’évacuation pour les travailleurs des remontées mécaniques, etc.
Comment êtes-vous venu au télémark ?
Lors de ma première saison, nous allions souvent skier durant la pause de midi avec Françoise Matter (-Besse aujourd’hui) qui était déjà sacrée championne du monde de télémark. Elle m’a proposé un jour d’essayer cette nouvelle discipline. Je dois dire que ma première expérience en télémark ne m’aurait pas permise d’intégrer l’équipe nationale canadienne ! (rires) C’était plus compliqué que je pensais. J’ai continué de pratiquer à fond et j’ai même fait quelques courses populaires par la suite.
Qu’est-ce qui vous plaît dans cette discipline ?
J’aime le fait que ce soit complètement différent du ski. Quand on arrive à faire de jolis virages, le mouvement parfait, on a des sensations géniales et on ressent beaucoup de satisfaction.
Quelle est votre histoire avec le club Mouch’Paba ?
Le club existait déjà avant que j’arrive à Thyon. Dès que je me suis mis au télémark, ils m’ont proposé de devenir membre. J’ai bien-sûr accepté. J’ai rencontré plein de monde lors des activités organisées par le club ! Après plusieurs années à leurs côtés, le président du club a démissionné et ils m’ont demandé de reprendre son poste. J’avais un lien fort avec les membres puisqu’une bonne partie d’entre eux achetaient leur matériel au magasin. J’étais donc déjà bien impliqué dans le club. Ça m’a donc semblé naturel d’accepter de reprendre la présidence. C’était pour moi l’occasion de m’intégrer encore mieux dans la vie sociale du coin.
Comment est l’ambiance au sein du club ?
Je dirais que c’est généralement assez festif ! (rires) Nous aimons bien faire quelques heures de télémark puis boire un verre tous ensemble. On est donc plus une équipe de copains qu’une équipe de compétiteurs. Toutes nos sorties sont très conviviales.
Une belle histoire existe entre Thyon et le télémark. Comment l’expliquez-vous ?
J’aurais justement du mal à expliquer pour quelles raisons précises Thyon a toujours fait la part belle à cette discipline. C’est parti avec Françoise Besse et aussi Christophe Geiser à l’époque et puis Amélie Reymond et Bastien Dayer ont pris le relais sur la scène internationale. La médiatisation des résultats de ces athlètes a permis à la station d’avoir une sacrée renommée au niveau mondial et cela a motivé des jeunes ici à se lancer dans ce sport. C’est une chance pour la région d’avoir des athlètes parmi l’élite mondiale de télémark ! J’espère d’ailleurs qu’Amélie et Bastien s’investissent pour la formation de nos jeunes quand ils auront plus de temps à disposition durant l’hiver.
Vous comptez de plus en plus de jeunes au sein de votre club ?
Oui. Nous avons chaque année de nouveaux jeunes qui arrivent. Tous ont croché sur le télémark suite aux journées d’initiation que nous mettons sur pied une fois par saison. Un sous-club –baptisé Mouch’Tech- a même vu le jour et il permet aux jeunes motivés de se concentrer sur la compétition. Il a été créé par Denis Métrailler qui voulait à l’époque offrir aux jeunes les mêmes enseignements et conseils qu’il avait reçus d’Amélie et de Bastien quand il était arrivé dans le club. Les jeunes du Mouch’Tech travaillent énormément la technique, ce que nous ne faisons pas vraiment avec les autres membres du club. Aujourd’hui, c’est Amélie Cotter qui organise régulièrement des activités, que ce soit en hiver ou en été.
Vous organisez chaque année avec le club une course populaire. Comment ça se passe exactement ?
Cet hiver la course populaire aura lieu pendant les finales de la Coupe du monde FIS de télémark (9-11 mars). Pour certains participants, c’est la première fois qu’ils essaient le télémark ! C’est vraiment ouvert à tout le monde. Il s’agit d’un petit slalom géant avec à la fin du parcours un jeu. Que tu gagnes ou que tu perdes, tu repartiras avec un prix !
INFOS ET INSCRIPTIONS A LA COURSE POPULAIRE DU 11 MARS :
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